La politique de la ville a fait son entrée fin des années 70 – début des années 80. Elle a été mise en place par le gouvernement dans l’objectif de réduire les inégalités entre les territoires et pour revaloriser des zones urbaines en difficulté. Les premières actions se sont tournées vers l’habitat avec l’arrêt de construction de grand ensemble, la réhabilitation des logements puis face aux émeutes urbaines, des actions sur la prévention, l’insertion professionnelle et sociale des jeunes ou la participation se sont mises en place. La création de zones délimitées et caractérisées par des spécificités singulières (ZUS, ZEP, ZRU, etc.) donnant lieu à des avantages pour ses territoires se sont développées par la suite. La politique de la ville a évolué au fil des années et s’est construite peu à peu.
L’année 2014 a marqué de nombreux changements pour cette politique transversale. La loi de Programmation pour la ville et la cohésion urbaine du 21 février vise à simplifier sa définition :
– redéfinition des critères pour les quartiers dits prioritaires avec un critère unique celui du revenu ;
– géographie redessinée ;
– instauration d’un cadre officiel formalisé dans un contrat unique : le contrat de ville. Il repose sur 3 piliers centraux : la cohésion sociale, le cadre de vie et le développement économique et l’emploi ;
– développement de la participation citoyenne avec la création de conseil citoyen dans chaque quartier.
C’est une politique dite de cohésion urbaine et de solidarité à destination des quartiers les plus défavorisés. Ses domaines d’actions sont larges, ils recouvrent à la fois l’économie, le social, la santé, l’éducation, la jeunesse, la participation citoyenne, le cadre de vie, etc. Sa transversalité par ses nombreux domaines d’actions font qu’il n’y a pas un seul acteur de la politique de la ville mais plusieurs : délégués du préfet, associations, travailleurs sociaux, agents des services publics, bailleurs sociaux, etc. C’est une politique de partenariat qui vise à associer les nombreux acteurs afin d’œuvrer pour les quartiers prioritaires.
Aujourd’hui, plus de 1 500 quartiers sont dit quartiers prioritaires de la politique de la ville.